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dimanche 10 décembre 2017

Opilion ou faucheux




2 commentaires:

  1. Opiliones, les Opilions, mieux connus sous le nom vernaculaire de « faucheurs » ou « faucheux » (peut-être en raison du fait qu'ils apparaissent dans les champs à l'époque des moissons et ont des pattes agissant comme des faux) sont un ordre d'arachnides, comme les araignées, les scorpions ou les acariens. Le nom opilion provient du latin opilio et signifie « berger de brebis », qui a possiblement comme origine les pâtres qui se tiennent sur des échasses dans certains pays1. Le nom a été donné par Martin Lister (1638–1712), en référence au nom vernaculaire anglais shepherd spider, « araignée bergère »2. Parmi les Opilions, il y a le faucheux, que l'on trouve souvent dans les jardins ou la forêt.

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  2. Les opilions se distinguent des araignées par l'absence de venin et de soie et par le fait que leur abdomen segmenté et leur céphalothorax sont soudés, formant un corps brunâtre ou grisâtre3, globuleux et mou, de un (Sironidae) à vingt-deux millimètres (Trogulus torosus Simon, 18854). L'envergure de certaines espèces peut atteindre 185 mm (Gonyleptidae). Comme tous les arachnides, ils portent deux chélicères et deux pédipalpes. Généralement deux petits yeux, dont la fonction semble uniquement la photoréception rythmant les activités diurnes et nocturnes, occupent souvent une petite bosse dorsale appelée mamelon oculaire ou ocularium, à l'avant du céphalothorax5. Certains genres possèdent trois épines placées sur la partie antérieure du céphalothorax, juste devant l'ocularium, nommées « trident ».

    Ils possèdent quatre paires de pattes filiformes qui sont habituellement longues et fines. Ils présentent une bande plus ou moins foncée sur le dos nommée « selle ».
    Biologie

    Nous observons les opilions un peu partout dans le monde, si ce n'est dans des biotopes particulièrement humides (mers, fleuves, torrents, etc.) ou trop froid comme l'antarctique. Certaines espèces sont cavernicoles et d'autres fortement anthropisées. Nous les trouvons souvent au sol, sur des arbustes, voire des arbres pour certaines espèces arboricoles, sous des objets divers (pierres, morceaux de bois), dans des morceaux de bois, dans les fissures des pierres, etc.

    Les opilions sont plutôt des solitaires errants mais plusieurs espèces de Leiobunum (en) peuvent former des rassemblements de plusieurs milliers d'individus dans des abris, généralement en période de froid6.

    La reproduction est généralement sexuée mais la parthénogénèse est connue chez cet ordre d'arachnide. La fécondation est interne et s'effectue directement (le mâle possédant un pénis) ou pour certaines espèces plus primitives à l'aide d'un spermatophore (Cyphophthalmi). Certains mâles possèdent des appendices plus développés comme des pattes postérieures plus imposantes ou des apophyses sur les chélicères [Phalangium opilio Linnaeus, 1758 ; Rilaena triangularis (Herbst, 1799)]. Des combats rituels peuvent parfois opposer les mâles avant la parade amoureuse, brève, et l'accouplement.

    Juste après avoir été fécondée ou quelques mois plus tard, la femelle pond ses œufs à l'aide d'un ovipositeur, dans les sol, les fissures ou peut les déposer sur les parois des grottes ou sur ou sous des objets divers comme des feuilles ou des morceaux de bois. Il arrive qu'un des deux sexes ou les deux prennent soin des œufs.

    Quelques jours ou quelques mois plus tard, les jeunes naissent. Le développement post-embryonnaire varie de quelques semaines à de nombreux mois en passant par 4 à 8 mues. Les adultes vivent quelques semaines ou plusieurs mois voire parfois plusieurs années. Contrairement aux araignées, qui ne consomment que le produit de leur chasse, les opilions peuvent se nourrir de cadavres d'insectes et d'autres petits animaux. Opportuniste, le régime alimentaire des opilions est généralement omnivore (carnivore7, détritivore, végétarien).

    Les prédateurs et les parasites des opilions sont nombreux, telles les araignées, d'autres opilions (le cannibalisme reste rare), les fourmis, les batraciens, les reptiles, les oiseaux et quelques mammifères. Quelques acariens et Diptères Ceratopogonidae sont hématophages. Des bactéries, des champignons, des protozoaires, des nématodes peuvent aussi les parasiter.

    Les pattes des opil

    ions se détachent facilement (autotomie), et il est fréquent de rencontrer des individus ayant moins de huit pattes. Un autre mécanisme de défense est la présence de glandes répugnatoires qui sécrètent des composés chimiques nocifs via des ozophores (en). Ils peuvent également faire vibrer leur corps, faire le mort (thanatose), rester immobiles, produire des sons, bouger leurs pattes épineuses ou se réunir en grand nombre.
    Systématique

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